- destructif
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destructif, ive [ dɛstryktif, iv ] adj.• 1372, rare av. XVIIe; bas lat. destructivus♦ Qui a la vertu, le pouvoir de détruire (⇒ destructeur). Le pouvoir destructif d'un explosif.
● destructif, destructive adjectif (bas latin destructivus) Se dit de ce qui détruit, a le pouvoir de détruire : L'action destructive des eaux. ● destructif, destructive (difficultés) adjectif (bas latin destructivus) Emploi La langue courante emploie volontiers ces deux mots l'un pour l'autre. Dans le registre soigné, ils ne sont pas strictement équivalents. 1. Destructeur = qui détruit. S'emploie pour les choses et les êtres animés : feu destructeur, animal destructeur. 2. Destructif = qui a le pouvoir, la propriété de détruire. Ne s'emploie que pour les choses : caractère destructif d'un acide, d'un explosif. ● destructif, destructive (synonymes) adjectif (bas latin destructivus) Se dit de ce qui détruit, a le pouvoir de...Synonymes :- dévastateurContraires :destructif, iveadj. Qui provoque, peut provoquer la destruction. La force destructive du vent.⇒DESTRUCTIF, IVE, adj.Qui a la propriété ou le pouvoir de détruire. Germe (Ac. 1932), principe destructif; cause (Ac. 1878), force destructive. La guerre est (...) destructive et funeste (SAY, Écon. pol., 1832, p. 485). La violence destructive d'un incendie (ZOLA, Argent, 1891, p. 108) :• 1. On a dit parfois que la colère était inutile parce qu'elle n'était qu'une passion destructible...DURKHEIM, De la Division du travail soc., 1893, p. 66.♦ Destructif + compl. :• 2. On sait l'abus atroce de cette hideuse et homicide machine, [la voiture] destructive des intelligences autant que des corps, qui fait nos délicieuses routes de France aussi dangereuses que les quais de l'enfer et qu'on ne pourra jamais suffisamment exécrer.BLOY, Journal, 1906, p. 309.Rem. On rencontre ds la docum. le subst. fém. destructivité. Penchant pathologique à la destruction. L'affreuse pensée, le désespoir de toute justice, qui entre dans l'homme, devant cette loi de destructivité générale et universelle (GONCOURT, Journal, 1858, p. 452). Dans les relations interpersonnelles de caractère « symbiotique », Fromm souligne l'importance de la dépendance, qui peut être bienveillante ou cruelle, et distingue le retrait, la destructivité et l'amour (DELAY, Psychol. méd., 1953, p. 162).Prononc. et Orth. :[
], fém. [-i:v]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1372 (Reg. du Parlement, ms. Ste Gen., p. 143 ds GDF. Compl.) Empr. au b. lat. destructivus « propre à détruire, destructif ». Fréq. abs. littér. :145. Bbg. GOHIN 1903, p. 312. — QUEM. 2e s. t. 2 1971.destructif, ive [dɛstʀyktif, iv] adj.ÉTYM. 1372; rare jusqu'au XVIIe; bas lat. destructivus, du supin de destruere. → Détruire.❖♦ Qui a la vertu, le pouvoir de détruire (⇒ Destructeur, rem.; littér. annihilant). || Le pouvoir destructif d'un explosif. || Germe destructif. ⇒ Dévastateur. || Idée, doctrine destructive de la liberté, de toute liberté.1 Cette idée seule est destructive de toute administration.2 (…) je ne sais quel ordre apparent, destructif en effet de tout ordre, et qui ne fait qu'ajouter la sanction de l'autorité publique à l'oppression du faible et à l'iniquité du fort.Rousseau, les Confessions, VII.3 Il confondit la répression des actes séditieux (…) avec les lois destructives de la liberté, lois toujours funestes et injustes (…)Renan, Questions contemporaines, Œ. Compl., t. I, p. 43.❖CONTR. Constructif, créateur.DÉR. et COMP. Destructivité. Autodestructif.
Encyclopédie Universelle. 2012.
